Here is la lettre de Robin, La vie en famille, in Alphonse Daudet’s style:
Le lendemain matin j’entendis l’aboiement féroce de Beowulf. Un des chats du quartier était dans l’olivier et il laissait pendre son cul exactement hors de la portée du chien. Furieux, Beowulf avait de l’écume à la gueule. Enfin, le petit garçon chassa le chat avec des pierres.
Maintenant c’était le tour des lapins qui jouaient au premier qui se dégonfle. Même les petits comprenaient que ce géant bruyant était vieux et lent donc ils pouvaient marcher la main dans la main pour faire un pied de nez à l’énorme chien sans peur d’être attrapés. La fureur du pauvre chien augmentait et j’étais au point de chercher mon fusil quand, troublé par le vacarme, le vieux hibou sinistre quitta le moulin et projeta un ombre sur le sol. Tout de suite, ces lapins courageux cherchèrent un abri en tremblant de peur.
Dans le calme revenu, j’entendis une voix inconnue.
« Bonjour monsieur, maman m’a envoyée pour tenir mon frère à l’œil. » Elle trouva amusant mon air perplexe. C’était une jeune fille de douze ou treize ans, non lavée et sous alimentée comme son frère mais elle était polie et, comme sa mère, jolie.
Un chien, des enfants… mon moulin était rempli de monde. Mon travail en souffrait et je languissais après la solitude. Mais une petite partie de moi aimait la compagnie agréable de ces jeunes.
Le cinquième jour, le facteur arriva.
« Une lettre, père Azan ? »
« Oui monsieur. Ça vient d’Arles »
Je l’ouvris avec impatience. Elle s’excusait d’avoir envoyé les enfants sans me demander. Mais elle avait des bonne nouvelles aussi. Elle pensait déjà à une nouvelle vie. Dans la diligence d’Arles elle aidait un autre passager quand quelqu’un avait pris sa valise par erreur. C’était le commencement d’une amitié avec cet homme respectable qui lui trouva du travail dans le magasin de ses parents et, maintenant, il lui faisait la cour. Quelqu’un allait venir chercher les enfants et le chien en deux jours.
Quand elle finit de mettre de l’ordre au moulin et nous nous asseyions tous au petit déjeuner, la jeune fille me lança un regard interrogateur et elle me demanda « Avez-vous aimé la vie en famille, monsieur ? »
Je pensais à mon abri qui me manquait, à mon écriture et au calme perdu. Puis je regardai les trois grands sourires devant moi. « Oui, vous allez me manquer ».
J’envoyai la jeune fille au marché pour acheter des bonnes choses à manger pour notre dernier repas ensemble. Elle rentra avec deux sacs lourds et nous travaillâmes tous les trois pour préparer un véritable festin. Il y avait de l’anchoiade, du saucisson d’Arles, des caillettes aux herbes, des escargots, du melon de cavaillon, du bleu de Queyras, des pates de Crouis, des pieds paquets, du nougat et des fruits confits. Nous nous assîmes dehors autour d’un bon petit feu. Nous mangeâmes de bon appétit, nous chantâmes de vieilles chansons et je racontai des histoires. Pour finir nous nous penchâmes en arrière pour regarder en haut comme les étincelles du feu fondent dans les étoiles. Pendant quelques moments, nous flottions tous les trois dans l’espace (pas le chien, c’est trop en demander !)
Le petit garçon desserra sa ceinture de deux crans et, les larmes aux yeux, me demanda « Pouvons – nous revenir un jour ? »
« Naturellement ! Je t’en prie. »
Je suis convaincu que le vieux chien me fit un signe de la tête.
Robin’ s French teacher, Martine, hopes you have enjoyed the story: why not try your own and publish it in The Comments section!
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