Martine, one of our French teachers, studied most of the Lettres with students who have a very good grasp of French.
Robin wrote a long Lettre the first part of which is published below. You will definitely feel Daudet’s influence, which is a fantastic achievement in a foreign language.
LA VIE EN FAMILLE
Il faisait un temps admirable et je pensais à mon abri favori et à marcher parmi les pins parfumés. Chaque jour, chers lecteurs, je dois m’estimer heureux loin de votre Paris, bruyant et noir. Une telle liberté vaut une fortune !
Une voix m’appela et dans l’embrasure de la porte de mon moulin apparut une jeune femme. Je la reconnus comme la belle jeune paysanne que j’avais vue au marché du village où elle essayait sans succès de vendre de la lavande et des olives de pauvre qualité.
« Entre mon amie. Qu’est-ce que tu veux ? »
Elle entra, la fraîcheur des premières heures sur son joli visage. Ses vêtements en loques, elle ressemblait à un joyau dans une boîte cabossée.
« Je sais bien que vous êtes un homme gentil et j’ai besoin de votre aide. »
Les yeux pleins de larmes, elle était sur le point de sangloter. C’était difficile de résister à la tentation de la prendre dans mes bras.
« Mais bien sûr. Comment puis-je t’aider ? »
Elle me regarda directement dans les yeux. « Monsieur, je suis au bout du rouleau. Depuis la fermeture de la fabrique de soieries, il est impossible de trouver les moyens de vivre au village. Je dois aller chercher du boulot à Arles. Pouvez-vous, pendant trois ou quatre jours, vous occuper de mon chien s’il vous plaît ? »
« Oui, ça serait possible mais… »
« Merci monsieur, merci. Il ne vous donnera pas d’ennuis, il est vieux et lent… »
« Violent ?! » Je fus inquiet.
« Non, monsieur, vieux et lent, » elle articula, « et il s’appelle Beowulf. Le voilà. » Et avec ça elle disparut.
Je fouillais du regard le sentier dans la direction qu’elle avait indiquée et je vis à mi-distance une masse qui bougeait très lentement mais qui devenait de plus en plus grande. Quand elle arriva au moulin, c’était une véritable montagne de chien. Cette bête énorme et poussive était un chien des Pyrénées à grande toison blanche. Il entra dans le moulin, renifla un peu, me donna un coup d’œil indifférent et s’effondra dans l’embrasure de la porte qu’il bloquait complètement.
Aller se promener avec ce lambin géant était hors de question donc, avec difficulté, j’entrai dans mon moulin où je travaillais le matin puis je fis une sieste. Un son m’éveilla, c’était Beowulf qui était en train de manger mes manuscrits, tout le travail du matin.
Je criai « Non, non, non, ça suffit, vilain !! » Momentanément, Beowulf arrêta de mâcher les papiers, me donna un grand sourire et avala bruyamment la bouchée. En colère, je criai « Dehors, dehors. Quitte mon moulin ! » Il me regarda calmement en bâillant. J’étais en train de l’encourager avec un bon coup de pied au cul quand j’entendis une petite voix haute qui criait « Arrêtez, arrêtez ! »
C’était un petit garçon de six ou sept ans, pas aussi haut que le chien et qui serra Beowulf dans ses bras. Je lui demandai ce qu’il faisait là.
« Maman m’a dit que je devais vous aider avec le chien, monsieur. » Il sourit d’une manière charmeuse, malgré les stalactites de morve suspendues à ses narines. J’aidai le petit à se laver avec de l’eau et du savon. Puis je partageai avec lui mon humble pot au feu et, au lieu de l’engloutir tout lui-même, le bon petit gars en donna la moitié à son chien. Ils dormaient ensemble, tendrement enlacés, cet enfant et ce lion de chien sous un olivier près du moulin.
Watch this space for the next episode next week!
In the meantime, if you are tempted to join one of the French tuition groups in Bristol or in Bath, come to the enrolment nights tomorrow if you can, otherwise, there are other options to enrol.
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